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MES  TEXTES  II  

L'humour et l'autodérision sont deux formidables outils de progression humaine...

<< ENTRE TARTARIN ET CYRANO…>>

 

Par Depardieu, et par Sorano,

Par tous ces messieurs,

Admirables Cyrano,

Moi, dont les origines gasconnes,

Ne sont pas que théâtrales,

A la façon d’un défi,

Tantôt fanfaronnant, tantôt tonitruant,

Endossant cette élégante casaque,

Pour rire seulement,

Portant haut ce panache flamboyant,

Physiquement pour un soir,

Moralement tout le temps,

 

Entendez bien là ce que je vous dis :

Monsieur De Bergerac, grâce à Rostand,

A eu son nez, son blair, son tarin, son blaze.../

<<A oiseaux son perchoir, son pic, son cap, son cap que dis-je sa péninsule !!>>.

Pour moi naturellement, il en sera différemment,

J’aurai : mon bide, ma panse, mon estomac proéminent,

Ou bien encore, ma cabine avancée, mes abdominaux Kronenbourg,

Mon bidon, ma brioche, ma bedaine.

Mon cimetière à poulet, mes poignées d’amour,

A tous ceux qui ironiquement,

Voire parfois même méchamment,

M’ont si souvent raillé,

Profitant de cette occasion,

Haut et fort comme il se doit,

Réglant leur sort à tous ces petits, ces méchants,

Je leur dirai :

A vous moquer, à vous gausser,

Que diable,

Encore faudrait-il, que cela fût fait,

Avec talent, avec plus de classe ;

Au risque de leur déplaire,

Voilà comment par autodérision, cela pourrait leur être dit :

 

* Utilitaire : de petite table, sert-il à tous vos repas ?

*Bancaire : est-ce là le coffre où vous serrez vos économies,

*Militaire : est-il assez large pour accrocher toutes vos décorations ?

*Guerrier : et comme rempart résistera t’il aux assauts de vos ennemis ?

*Sécuritaire : en cas de collision, comme airbag naturel, avez-vous testé son efficacité ?

*Don Juanesque : à combien de jolies têtes brunes ou blondes a t’il servi de reposoir ?

*Maritime : lorsque vous naviguez, de bouée ou de gilet de sauvetage êtes-vous dispensé ?

 

Devant vous ce discours là, ce n’est pas vous qu’il vise,

Vous êtes mes amis, et ne me jugez jamais à ma mise ;

Comme moi c’est je le suppose,

Avec votre cœur et votre tête,

Que vous pensez,

Pas avec votre ventre !!!!

Aujourd’hui, où seule importe l’apparence,

Je vous sais grès de votre estime, de votre tolérance ;

Très chères amies, très chers amis,

De tout je vous remercie,

Grâce à vous, en moi, je retrouve confiance,

Et maintenant que la fête continue, ou qu’elle recommence.

 

Erdé, le 21 juin 1998 - © Rémy Ducassé, le 24 juillet 2013.

 

 

 

 

 

 

 

Ci-dessus : Bacchus par Caravage - Oeuvre peinte entre 1593-1594 - Galerie des Offices - Florence.

 

AUX EPICURIENS, A MES AMIS(ES), ET A BACCHUS…/

DIALOGUE IMAGINAIRE !!!

 

Epicure :

Du fond de sa cave Bacchus,

Ce cher Dieu du vin me regarde,

Voyant avec envie et étonnement, le magnifique présent,

Déposé à mes pieds, par deux amis attentionnés,

Il me teint à peu près ce discours là :

 

Bacchus :

<<Bénis  soient ceux qui sans malice,

T’offrent aujourd’hui ce nectar,

Assurément plein de promesses et de délices,

Mais prends garde, je m’y connais,

En  ayant moi-même, fort souvent abusé,

Voilà la triste raison pour laquelle,

Au fond de cette cave sombre et triste,

A vivre sans nul doute toute mon éternité,

Me voici inexorablement condamné>>.

 

Epicure :

A entendre ces propos pleins de sagesse,

Tout à la fois, ravis et inquiété,

A la suite du discours de ce Dieu,

Au demeurant si sympathique,

Une oreille ouverte, attentive, j’ai prêtée…

 

Bacchus :

<<De si bonnes choses, tu  ne devras point abuser,

Ne confonds pas <<picoler>> et déguster.

A toi, avec ton libre arbitre,

Deux choix s’offrent à calculer,

Mais avant que d’en venir à ce sujet,

Du  fond du cœur, sans détour,

Sincèrement, parce qu’ils le méritent,

Dis-leur à ces vrais amis :

Ce n’est pas l’ancienneté qui fait la chaleur,

Ni l’importance, ni la force, de l’amitié>>.

 

Epicure :

Bien sûr, Bacchus tu as raison,

De toute façon,

Je l’aurais dit et fait :

Vous êtes mes amis(es),

Puisque de ma mie, vous l’êtes aussi.

Cela vous l’avez prouvé maintes et maintes fois,

En ne me jugeant :

Ni sur mon comportement, ni sur ma mise.

 

Epicure (quelque peu énervé) :

Et ces choix, dis-je à Bacchus,

Termine ton propos, afin que je reste,

Sans dévier sur la droite ligne :                            

 

Bacchus :

<<Voici !! Voici !! En tout il est question d’équilibre :

Offrir en cadeau, ce que l’on a soi- même reçu,

C’est le plus beau des partages. 

Avec autour de soi ceux que l’on aime réunis

Consommer modérément permet de garder le plaisir.

Mettre au secret, mais pas dans ma cave,

Pour plus tard, un jour faire revivre vos souvenirs>>.

 

 

Erdé à Valence d’Agen, le 05 Septembre 2001 - @Revu, remis en forme et corrigé le Samedi 7 Février 2015.

 

 

 

 

 

 

 

 

  

      

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre Tartarin et Cyrano !!!!!!

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