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NUL NE VAINCRA JAMAIS LE TEMPS

QUI PASSE SUR NOUS…

 

Je n’aime pas toutes celles

Qui dangereuses confusions

Se laissent aller aux rêves

Autant de chants de sirènes

D’une promesse d’éternité,

N’y voyez de ma part

Pas ombre de misogynie.

 

Nul ne vaincra jamais le temps qui passe sur nous.

 

J’aime encore moins les hommes

Qui pour de plus jeunes promesses

Se détournent de leurs épouses

Abandonnent leurs compagnes

Parce que sur elles le temps

A laissé ses traces :

Seins qui retombent alourdis

Fesses qui s’avachissent

Rides sournoises étoilant

Le bord de leurs yeux

Qu’ils prennent garde

Tous ces beaux messieurs,

Fieffés beaux parleurs

Tellement sûrs d’eux

Sûrs de leurs belles plastiques

Qu’à leurs tours

Toutes ces belles jeunesses,

Les abandonnent en rase campagne

Pour se tourner tranquillement

Vers fruits nouveaux à peine mûrs.

 

Nul ne vaincra jamais le temps qui passe sur nous.

 

Aux hommes aussi

Les ventres s’arrondissent

Les hanches s’épaississent

Tels qu’au semblant

D’une magnifique grossesse

Qui de celles là, hélas

Au fil du temps qui passe

Ne viendront que vilaines graisses

Les mentons se doublent

Parfois même se triplent

Nul n’arrête jamais

Ni sur vous, ni sur moi

Pas un seul quiconque

Les effets de la vie

C’est je vous l’assure

Tellement mieux ainsi

N’y voyez de ma part

Pas ombre de misanthropie.

 

La seule chose que chacun

En soi peut changer

C’est le regard sur l’autre porté.

 

Nul ne vaincra jamais le temps qui passe sur nous.

 

<<Philosopher, c’est apprendre à mourir>>. Platon.

 

Erdé, le 4 décembre 2008 – revu et Corrigé le 18 décembre 2010.

© Rémy Ducassé le 23 juillet 2013.

 

LE TOUR DU MONDE…ET LA MER !!!

 

 

J’avais fait souvent le tour du monde. Souvent sans même bouger de dessus ma chaise.

Toutes les mers du globe sont les mêmes, quand elles déposent des tonnes d’immondices sur le bord de leurs côtes. Surtout les plus sauvages. Souvent même les plus inaccessibles.

Toutes les mers du globe sont les mêmes enlaidies comme des ladies trop maquillées par des cages à lapins en béton.

 

J’avais fait souvent le tour du monde.  Souvent…

 

Un garçon au Chili, nommé Omar. Il était bel et bien Chilien. Ce n’est pas le prénom qui fait la religion. De toute façon, je me fous de connaître sa confession. Je ne l’ai jamais rencontré. Pas besoin de le rencontrer, pour l’aimer. Le dicton qui dit : « loin des yeux, loin du cœur » - quelle ânerie. Vous ne trouvez pas ??

 

J’avais fait souvent le tour du monde. Souvent…

Toutes les mers du globe sont noires, si le ciel est noir au-dessus des têtes des ladies enlaidies.

Toutes les mers sont noires si les têtes des ladies au bord de leurs plages sont davantage préoccupées de leur trop de maquillages que par l’état des mers.

 

J’avais fait souvent le tour du monde. Souvent…

Toutes les mers du globe sont grises, lamées d’argent si le vent se hérisse pour tenter dans un dernier souffle de désespérance, encore un dernier souffle. Pousser encore une fois les tonnes d’immondices sur les côtes.

 

J’avais fait souvent le tour du monde.  Souvent…

Toutes les mers du globe sont bleues, lorsque les cieux s’ouvrent sur la grâce engagée et engageante des hommes qui passent  de l’indifférence à la compassion universelle.

 

Une fille au Burkina Faso, nommée Latifatou. Ce n’est pas le prénom qui fait la vertu. De toute façon, je me fous de savoir sa vertu. Je ne l’ai jamais rencontré. Pas besoin de la rencontrer, pour l’aimer. Le dicton…Vous ne trouvez pas ??

 

J’avais fait souvent le tour du monde. Souvent…

Je vois la mer là sous mes yeux, tous les jours. Qu’elle soit noire, grise lamée d’argent ou bleue à l’image du ciel au dessus de nos têtes, elle m’envoûte, me captive, m’ensorcelle, m’entraîne très loin de ma chaise.

La mer c’est ma mère, mon voyage permanent à l’autre bout du monde.

 

J’avais fait souvent le tour du monde. Souvent…

La mer c’est ma matrice, la chaleur douce que je ne voulais pas quitter. La mer c’est la douceur chaude à laquelle je pense, si je pense au dernier quai.

 

J’avais fait souvent le tour du monde. Souvent…

 

Une fille au Bénin, nommée Edwige. Ce n’est pas le prénom qui fait la couleur de la peau. De toute façon, je me fous de la couleur de la peau. Je ne l’ai pas encore rencontrée. Pas besoin de la rencontrer, pour l’aimer. Le diction…Vous ne trouvez pas ??

 

J’avais fait le tour du monde. Souvent…

Toutes les mers du globe sont sages, noires, grises argentées, bleues.

Toutes les mers du globe sont trompeuses. Rondes comme certaines montagnes, éminences diplomates seulement dans leurs apparences.

Toutes les mers du globe sont à l’image du regard que posent nos yeux. Nos yeux posés sur toutes les mers du globe prennent la couleur de nos cieux.

 

J’avais fait le tour du monde. Souvent…

 

Lors de mon prochain voyage, ce n’est pas ici que mes jeunes pieds, courageux, ardents, expérimentés viendront fouler la terre.

 

J’avais fait le tour du monde. Souvent…

Lors de mon prochain passage, je joindrai mon âme sans qu’ils me le demandent à Omar, Latifatou, Edwige, à tous ces enfants des lointaines tribus abandonnées.

Lors de mon prochain voyage avec eux ici, je viendrai demander de rendre compte aux ladies trop maquillées de ce qu’elles ont fait de toutes les mers du globe.

 

Lors de mon prochain passage, j’emmènerai l’eau noire, grise argentées ou bleue des mers du globe à tous ceux qui n’auront jamais vu la mer.

 

Téo, Manon, Manon, Téo, Omar, Latifatou, Edwige prenez soin de nos mers, toutes les mers du globe. C’est de là que vous venez.

Regardez là, les yeux en reflets de vos âmes aimantes.

Un jour peut-être vous aussi vous pourrez écrire :

 

<<J’avais fait le tour du monde…Souvent>>.

 

Rémy Ducassé dit Erdé. @Ville di Pietrabugno, le Jeudi 12 Mars 2015.

 

 MES  TEXTES                V  

 

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LA VIE EST DIFFERENCE…/

C’EST TOUT !

 

Don Quichotte est sublime

Quand est là Sancho Pança

L’un rond, l’autre efflanqué

Sur terres désertes, et arides ;

Combats si stériles et vains

Tous deux n’expriment rien

Si ne tourne l’aile des moulins

Privée du souffle du vent.

 

La vie est différence

Humanité tout cela

Pour déposer doux baiser

Joue fraîche sans artifice

C’est tout !

 

Contrairement à ce poète, à

Ce trouble questionnement

Pourquoi blanc et noir

Ne s’épousent-ils pas ?

Sans vantardise, j’assume

Un pied dans chaque case

Ainsi en moi ils se mélangent

J’avance, pas après pas.

 

La vie est différence

Humanité tout cela

Pour déposer doux baiser

Joue fraîche sans artifice

C’est tout !

 

Garçon triste et esseulé

Loin, ou bien tout près

La jolie fille épanouie

Seuls, sentier déserté ;

Ni ne se connaissent

Ni se sont jamais vus

Cheminant tout droit

Déjà l’un vers l’autre.

 

La vie est différence

Humanité tout cela

Pour déposer doux baiser

Joue fraîche sans artifice

C’est tout !

 

Nulle part, d’estuaire

Si de source en amont

Ni d’horizons imaginaires

Si d’infinies réelles utopies

Ne gouvernent vos esprits

L’équilibre vous est accordé

Si aux clameurs effrayantes

Suivent silences réparateurs.

 

La vie est différence

Humanité tout cela

Pour déposer doux baiser

Joue fraîche sans artifice

C’est tout !

 

Jour soleil chaud, et brun

Nuit lune blonde, et froide

Au clown blanc et sérieux

Bariolé complice l’auguste ;

A l’enfant souvent en pleurs

La mère donne sa patience

Face aux bordées d’insultes

Posé l’humour, indifférence.

 

La vie est différence

Humanité tout cela

Pour déposer doux baiser

Ta joue fraîche sans artifice

C’est tout !

 

A l’explosive tempête

Frêle barque enchaînée                              

Sur mer d’huile accoisée

Offerte la belle traversée ;

Face aux âmes guerrières

Inlassable, certaine répond

Chevillée au fond des coeurs

L’ardeur pacifique tranquille.

 

La vie est différence

Humanité tout cela

Pour déposer doux baiser

Joue fraîche sans artifice

C’est tout !

 

Rémy Ducassé dit Erdé © Copyright – Le 22 Avril 2015. 

 

 

 

 

 

 

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PHENIX, NOUS RENAISSONS SANS CESSE,

DES CENDRES CHAUDES DES BRASIERS…

 

Il est des jours sans ombre

Où la lumière fait bondir

Le cœur des hommes

Loin en avant sur les chemins.

 

Il est des jours de brume

Où l’épaisseur des malheurs

Recouvre de ses poussières

Nos champs abandonnés et tristes.

 

Nous sommes là, rassemblés

Serrés l’un contre l’autre

Au fond de la grotte, au cœur

L’Espérance chevillée et ardente.

 

Il est des nuits sans lune

L’intempestive violence des vents

L’ayant sans raison apparente

Vilipendée, chassée, répudiée.

 

Malgré les dures chutes innombrables

Sans cesse, toutes voiles déployées

Au delà des tentations inutiles sur soi

D’un regard porté trop compatissant

Se pencher en arrière, fausses vertus,

Mauvaises, stupides diaboliques sorcières

Depuis le premier jour, aube naissante

Une main ouverte tendue vers l’autre

L’autre au-dessus des yeux, en visière

Nous avons sans répit, abandonnant

Chagrins, misères, pèlerins courageux

Infatigables, déterminés et valeureux

Repris, réunis, l’unique tortueuse route

Qui constamment nous ramènera, là

Redevenus <<Guerriers de Lumière>>

A la puissante, inexorable Clarté.

 

© Copyright Rémy Ducassé dit Erdé, le Jeudi 7 Mai 2015.

 

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